Trump exprime l'espoir d'une issue proche pour la guerre en Ukraine lors de sa rencontre avec Macron



Le président Donald Trump a exprimé l'espoir que la guerre de la Russie en Ukraine approche de son dénouement alors qu'il rencontrait lundi le président français Emmanuel Macron, à l'occasion du troisième anniversaire de l'invasion. Cependant, le dirigeant français a prévenu qu'il était essentiel que tout accord potentiel avec Moscou ne se traduise pas par une reddition de l'Ukraine.

Leur rencontre intervient dans un contexte d'incertitude sur l'avenir des relations transatlantiques, alors que Trump transforme la politique étrangère américaine et semble ignorer la direction européenne dans sa volonté de mettre fin rapidement à la guerre.

Divergences diplomatiques

Alors que Trump et Macron affichaient une certaine entente à la Maison Blanche, leurs pays s'opposaient aux Nations Unies sur des résolutions qualifiant la Russie d'agresseur dans le conflit.

Trump a déclaré qu'il croyait que le président russe Vladimir Poutine accepterait la présence de forces de maintien de la paix européennes en Ukraine. « Oui, il l'acceptera, » a affirmé Trump. « Je lui ai posé la question. Si nous concluons cet accord, il ne cherche pas à prolonger la guerre. »

Il a également exprimé l'espoir que le conflit puisse se terminer en quelques semaines et que le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy se rende bientôt aux États-Unis pour signer un accord accordant à l'Amérique l'accès aux minéraux critiques de l'Ukraine, essentiels à la technologie de pointe.

Une approche économique du conflit

Trump met en avant cet accord économique afin de compenser une partie des 180 milliards de dollars d'aide américaine versés à Kyiv depuis le début de la guerre, dont une grande partie a servi à réapprovisionner l'armement des États-Unis.

« On dirait que nous sommes très proches, » a-t-il déclaré à propos de cet accord minier avant sa rencontre avec Macron, ajoutant que Zelenskyy pourrait venir à Washington cette semaine ou la suivante pour le signer.

Garanties de sécurité pour l'Ukraine

L'Ukraine cherche à obtenir des garanties de sécurité dans le cadre de tout accord émergent. Toutefois, Trump n'a pas confirmé si les États-Unis apporteraient de telles assurances : « L'Europe va veiller à ce qu'il ne se passe rien. »

Lors d'une conférence de presse conjointe, Macron a reconnu que les nations européennes devaient faire plus pour renforcer la défense du continent, mais a mis en garde contre toute capitulation face à la Russie. « Cette paix ne doit pas signifier une reddition de l'Ukraine. Elle ne doit pas être un cessez-le-feu sans garanties. Cette paix doit permettre la souveraineté ukrainienne, » a insisté Macron.

Après avoir interrompu ses communications directes avec Poutine suite aux atrocités commises à Boutcha, Macron a indiqué qu'il voyait une opportunité dans la nouvelle administration Trump pour parvenir à une avancée diplomatique.

Des relations transatlantiques sous tension

L'anniversaire du conflit et les discussions à Washington interviennent alors que l'Europe observe avec inquiétude un changement profond de la politique étrangère américaine sous Trump.

Outre l'accès aux minéraux rares ukrainiens, Trump a formulé des exigences territoriales sur le Groenland, le Canada, Gaza et le canal de Panama. Un peu plus d'un mois après le début de son second mandat, il bouleverse l'ordre international traditionnellement stabilisé par les États-Unis.

Ian Kelly, ancien ambassadeur des États-Unis en Géorgie, estime que cette politique remet en cause des décennies d'engagement américain contre les agressions internationales : « Quatre-vingts ans de politique de fermeté face aux agresseurs sont en train d'être balayés sans réflexion. »

Discussions avec d'autres dirigeants européens

Trump doit rencontrer jeudi un autre dirigeant européen clé, le Premier ministre britannique Keir Starmer.

L'ancien président a critiqué Zelenskyy pour son manque de volonté à négocier et pour son rejet initial de l'accord économique avec les États-Unis. Zelenskyy avait exprimé des réserves sur l'absence de garanties de sécurité. Toutefois, il a indiqué dimanche sur X (anciennement Twitter) que des « progrès significatifs » avaient été réalisés.

En retour, Trump a qualifié Zelenskyy de « dictateur », l'accusant à tort d'être à l'origine du conflit. Lorsque les journalistes lui ont demandé s'il considérait également Poutine comme un dictateur, Trump a évité de répondre directement.

Différences persistantes entre alliés

Alors que Trump et Macron échangeaient à Washington, les États-Unis ont refusé de soutenir une résolution de l'ONU attribuant la responsabilité de la guerre à la Russie, se mettant ainsi en désaccord avec leurs alliés européens.

Avant leur rencontre, Macron avait averti Trump que faire preuve de faiblesse face à Poutine affecterait également la crédibilité des États-Unis face à la Chine.

Malgré ces tensions, Trump a laissé entendre qu'il souhaitait voir la Russie rejoindre le G7, affirmant : « Je crois vraiment qu'il veut conclure un accord. Peut-être que je me trompe, mais c'est mon sentiment. »




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